Sean se réveilla et baîlla en s'étirant de tout son long dans son lit. Il tourna le regard vers son réveil et se rendit compte que ce dernier sonnera dans 10 min. Il étendit le bras et l'éteignit, décidant qu'il se lèverai maintenant. Le jeune homme n'était pas un gros dormeur et il avait rarement un lourd sommeil. Le moindre petit bruit avait tendance à le réveiller et il en avait fait les frais durant la nuit. Deux chats se battaient sous sa fenêtre l'empêchant de trouver les bras de Morphée. Il s'assit sur son lit et se frotta les yeux avant d'envoyer valser la couverture.
Il se leva et ouvrit le mini-frigo qui se trouvait dans sa chambre. Il s'avala un grand verre de jus d'orange pour se mettre en forme et fila sous la douche où il se lava, se rasa et se brossa les dents. Suite à la douche, il mit sa serviette autour de sa taille et prit son peigne pour coiffer sa tignasse. Avec un peu de mousse il mit quelques mêches sur le visage puis termina de s'habiller.
Il prépara son sac et prit son bloc où sa nouvelle prenait forme. Il en lut quelques lignes et sourit fier de son travail. Il enfourna tout ça dans son sac qu'il mit sur son dos et sortit de sa chambre. Il descendit les escaliers quatre à quatre et longea le grand corridor de l'Académie avant d'arriver dans sa salle de classe. 3 filles, habillées avec des jupes étaient déjà arrivées. Elles ne lui prêtèrent pas la moindre attention et abandonna l'idée de les saluer avant même d'y penser. Si sa meilleure amie avait été là, elle se serait sûrment moquée de lui et lui dirait que c'est un trouillard. D'après ce que la demoiselle à la jupe la plus courte racontait, le prof était coincé dans un bouchon car un gros accident avait eu sur une départementale. Il décida d'attendre en se plongeant dans "les fleurs du mal" de M. Baudelaire.
Beaucoup de monde arrivèrent mettant le souk dans la classe. Impassible, il était très concentré sur son poème préféré "les femmes damnées". Une jeune fille brune passa près de lui et il sentit l'odeur de mûre sauvage. Il s'assit un peu mieux sur sa chaise et envoya son sac valser par terre. Il étouffa un juron et se leva mais la jeune brune qui sentait la mûre sauvage s'occupait déjà de ranger ses affaires.
Merci, tu n'étais pas obligée de te déranger.
La jeune fille le regarda de ses yeux bruns et il lui sourit. Il reprit son bouquin lorsqu'elle prit la parole. Il sourit à nouveau et se tourna vers elle.
Baudelaire est certes un très bon poète mais il ne sera jamais plus intéressant qu'une demoiselle appelée Emleen. Désolé, je suis le roi des phrases pourries... je m'appelle Sean, Sean Preston.
Il sourit, un peu mal à l'aise à la fameuse Emleen. Il l'avait croisé de nombreuses fois sur le campus mais n'avait jamais osé venir l'aborder.
Et bien d'après l'une de ces trois filles, le prof serait actuellement coincé dans un bouchon sur une départementale à cause d'un accident. Je me suis réveillé avant le réveil donc je n'ai pas écouté la radio, sinon j'en aurais sûrement entendu parler. Tu étudies quoi, ici ?
Il montra son livre comme une réponse évidente à la propre question qu'il se posait.
Je suis en littérature. Difficile de passer inaperçu dans ses conditions
Il sourit à nouveau en attendant la réponse de la jeune demoiselle