Me, myself and I.

Il était une fois, une histoire presque digne d’un conte de fée. Sans les fées, en fait. Imaginez, la plus classique famille, la plus classique histoire qui exister, la plus banale maison dans un coin de Los Angeles. Vous y êtes ?
Bienvenue chez les Wellington. Quand on voit la famille Wellington, on pense tout de suite à « famille parfaite type », le genre de grand classique, banalité, stéréotype de la famille modèle. A peu de choses près. Plantons le décor avant tout. Un couple de jeunes gens, tout juste arrivé à Los Angeles pour y habiter la maison qui servait autrefois aux vacances des parents de la jeune femme (et quelques fois aux aventures de son père, mais ça, c’est un secret). En parlant de la maison, c’est une grande baraque pâle, avec une barrière blanche et tout ce qui fait qu’elle ressemble en tous points à celle d’à côté, à celle d’en face, à toutes les maisons de leur rue, en fait. Le couple est heureux, ils sont ensemble depuis le lycée, et malgré quelques problèmes traversés, ils sont toujours ensemble, comme on dit « plus forts que jamais ». Non, non, ne cherchez pas l’ironie là où il n’y en a pas, je suis entièrement sérieuse. Comme dans un film au déroulement bien huilé, le jeune homme caresse du bout des doigts la main de sa compagne, puis passe derrière elle pour glisser les mains autours de sa taille, effleurant son ventre déjà rond.
Stoooop ! Vous y êtes toujours ? Regardez le ventre rond. Là, c’est Silver. La gamine dedans, je veux dire. C’est là que commence son histoire, dans un environnement qui fait penser à une rue en playmobils, et dans une famille banale, aimante, sans histoires. Les aventures du père de la jeune femme mises à part, mais lui… On l’oublie.
Bien, le décor est planté, passons à la suite.
Nous sommes à présent le treize juillet 1992. Toute pâle, Mrs Wellington se tient le ventre de façon totalement suggestive. Non, pas cette suggestion là. L’autre, celle qui veut dire « Allô, chéri, je vais accoucher ! ». L’air totalement paniqué en plus, le ton affolé et les regards lancés dans toute la pièce comme si le portrait d’un ancêtre inconnu allait soudain sortir de son tableau et l’aider à accoucher en plein milieu du salon. L’espoir fait vivre, cela dit. Et l’attente fait mourir, mais là n’est pas la question. Quelques heures plus tard, trajet en voiture dépassant les limites de vitesse autorisées, affolement dans l’hôpital et autres aventures vous étant aujourd’hui épargnés, voit enfin le jour la petite Silver Annabel Wellington. Elle hurle très fort, gigote dans tous les sens. Un bébé plutôt actif, en somme. Emerveillés, ses parents ne se lassent pas de la regarder.
Je vous passe les longues années à apprendre à marcher, parler, manger correctement, arrêter de baver, aimer les brocolis, et autres folies du genre. Sachez simplement que trois ans plus tard, naissait Nathan, son petit frère. Puis, encore quelques années après, Silver se passionne pour le dessin.
Elle a une famille dite parfaite : Nathan est un frère adorable, ses parents le sont aussi, elle également.
Son père étant un artiste qui possédait une galerie connue, il fut facile pour elle d’apprendre le dessin, et son père lui payait les meilleurs cours qu’il pouvait trouver : elle fut rapidement très douée, et décida de poursuivre ses études dans ce sens, ce que personne ne lui refusa. Avant l’université, elle passa de longues années à dessiner sur ses feuilles en cours plutôt que d’écrire, mais à présent, elle peut consacrer son temps au dessin sans avoir de retenues pour avoir osé dessiner sur sa feuille…

Self-centered.

Pour faire simple, avant tout, Silver est complètement dingue. Toujours joyeuse, elle voit la vie du bon côté, préférant oublier le négatif pour se concentrer sur le reste, ce qui n’est parfois pas toujours bon, il lui arrive de le reconnaître. Elle est également très sociable, ravie de faire de nouvelles connaissances pour étaler devant eux sa folie, sa maladresse, et sa gentillesse. Bien entendu, elle parle toujours beaucoup trop, et ne s’en rend compte qu’après, ce qui peut en faire rire certains comme en agacer d’autres. Affectueuse, elle multiplie les signes d’amitiés, très tactile, elle ne réfléchit pas au fait que certains puissent avoir besoin d’une certaine distance pour supporter les autres. Malgré son apparence immature et le fait qu’elle le soit parfois, elle peut également être très sérieuse et de bon conseil. Il lui arrive en revanche d’être peu patiente, et de ne penser qu’à elle sans le vouloir. Franche, Silver peut aussi blesser sans en avoir l’intention, et lorsqu’elle s’en rend compte, se confond en excuses, parlant encore plus lorsqu’elle est stressée ou gênée.

Second personnality.