Me, myself and I.
« À l'âge de 5 ans, j'ai reçu une paire de chausson de ballet. J'ai aussi commencé à aller à des cours de ballet. Bien entendue, je ne pouvais entendre la musique, mais je pouvais la ressentir. Il est vrai que l'on peut ressentir la musique s'il y a assez de basse dans la chanson et si l'on place par exemple sa main sur un speakeur ou un écouteur, dans le style de ceux des DJ, dans son cou. - Essayer pour vrai, vous allez voir que l'on sent les vibrations. - Donc, pour danser comme les autres filles qui pouvaient se fier à la musique qu'elles entendaient, je devais travailler plus fort qu'elles et pratiquer encore plus qu'elles.
Heureusement, ma mère était toujours là pour m'aider quand je finissais par me décourager. Elle me soutenait dans tout ce que j'entreprenais et parfois, c'était elle qui me poussait car elle savait que j'étais capable. C'est elle qui me poussait à prendre des cours pour être capable de parler et de lire sur les lèvres. C'est comme ça, que j'ai commencé à pouvoir socialiser, à me faire quelques amies, mais bien entendue, je n'en avais que quelques unes, puisque la plupart des petites filles me prenait pour une toquée.
Même si ces petites filles me méprisaient, je travaillais comme jamais pour leur prouver que j'étais comme n'importe quelle petite fille de mon âge. Je grandissais peu à peu et je me débrouillais de plus en plus avec mes chaussons de ballet et j'avais beaucoup plus de facilité pour ressentir la musique. Il faut même dire que le ballet m'aider à me vider la tête. C'est la danse qui m'a aidé à passer par dessus la peine que je ressentais quand mes grands-parents sont décédés alors que j'avais 7 ans. Malheureusement, ça n'a pas été aussi facile que ça quand ce fut le tour de ma mère. La danse n'arrivait plus à me soulager de ma douleur, parce que je devais sans cesse voir ma mère dépérir. Le cancer faisait son chemin et elle avait de plus en plus de difficulté à le combattre.
J'ai graduellement arrêté de danser pour m'occuper de ma mère. C'est quand elle s'en rendit compte, elle me demanda de danser une dernière fois pour lui faire plaisir. Elle m'avait déjà inscrite à une audition auquel je me présentai pour lui rendre le sourire. L'audition de ballet était organisée par la troupe du grand ballet Parisien pour la belle au bois dormant. Après une longue attente, j'ai eu une grande surprise. J'ai été retenue parmi toutes les candidates pour être la danseuse étoile. Honnêtement, je n'en revenais tout simplement pas, mais je ne pouvais pas accepter. Ma mère venait tout juste de mourir quand je reçu la nouvelle et je ne pouvais pas du tout accepter le rôle. »
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« Avant de mourir, ma mère avait répondu à une question que je lui posais sans arrêt. Qui était mon père ? Je ne le savais pas, puisque je ne l'ai jamais connu et que pour ma mère, ce n'était qu'une aventure d'un soir. Elle me dit qui il était, par contre, elle n'avait que très peu d'information sur lui. Elle savait que c'était un américain, qu'il vivait à Los Angeles et qu'il était un homme d'affaire. Elle me demanda de le retrouver. Je ne comprenais pas tellement pourquoi, elle faisait cette requête, mais je me devais de la respecter.
J'ai donc pris l'avion jusqu'à New York, puis j'ai pris un transfert vers Los Angeles. Le voyage était long et j'avais hâte de sortir et de voir le paysage Américain, d'aller sur les plages de LA, de sortir en boite même si je n’avais pas l'âge et bien entendu, j'avais hâte de retrouver mon père biologique. Quand je suis sortie de l'Aéroport, j'ai prit un taxi et je me suis dirigée vers un hôtel et avec tout l'argent que j'avais hérité de mes grands-parents et de ma mère, j'avais le choix. J'ai passé plusieurs semaines à essayer de découvrir où il travaillait J'ai fini par trouver ma réponse.
En fait, il n'était pas un homme d'affaire, mais plutôt un avocat de renommé. La première fois que je me suis présentée à son cabinet, la secrétaire m'a complètement rembarré. Elle me disait que mon père était trop occupé pour recevoir une gamine dans mon genre et que de toute manière, je n'étais surement pas assez riche pour me payer ses services. Je suis repartie frustrée, mais je n'avais pas dis mon dernier mot. Même à 15 ans, j'étais une petite douée avec mon ordinateur. Je devais quand même occupé mon temps quand j'étais au chevet de ma mère. Bref ... j'avais installé une petite puce électronique dans l'un des ports USB de son ordinateur, sans qu'elle ne s'en rende compte.
Lorsque je suis enfin rentrée à ma chambre d'hôtel, je me suis mise à regarder ce que contenait l'ordinateur de sa secrétaire ... Il contenait une tonne de rendez-vous, de dossier de client et bien entendue, l'agenda personnelle de mon père. Dans les rendez-vous en dehors de ceux pour son cabinet, il y en avait un pour un gala de bienfaisance. Je pris l’adresse en note et je demandai à la réception de m’avoir une entrée pour ce gala.
Trois jours plus tard, j’étais habillée d’une somptueuse robe et je me dirigeai vers l’entré. Bien entendue, j’avais réussi à pénétrer dans les bases de données du gala pour entrer mon nom dans la liste des invités, ce qui me facilita la tâche pour entrer. À l’intérieur de la bâtisse, je pris une coupe de champagne au serveur qui passait et je me mis à la recherche de mon père biologique. De toute manière, c’était pour ça que j’étais ici. Je le cherchai plus d’une heure et quand je le trouvai, je ne su quoi lui dire.
Je ne su quoi lui dire, mais je me devais de lui parler. Je l’amenai à part et je lui demandai s’il connaissait Izabelle Brodeur. Il m’annonça que ce nom lui disait quelque chose. Je lui appris donc, que c’était ma mère et que selon mon acte de naissance, il était mon père. Il n’était pas tellement chaud à l’idée d’avoir une fille, mais il me demanda de partir et de revenir demain chez lui. Il me donna l’adresse et me raccompagna jusqu’à un taxi.
Le lendemain midi, je me présentai chez lui et après une analyse ADN, on me déclara comme étant sa fille biologique. Il y eu une véritable crise venant de sa femme, elle n’appréciait pas tellement de me voir débarquer comme ça. Après quelques paroles que je n’entendais pas puisqu’il était dans la cuisine, je dus lui annoncer que j’étais totalement sourde. Vous auriez du voir son visage. C’était hilarant. Plus tard, je lui expliquai pourquoi je me trouvais ici et sans attendre, il me suggéra de venir vivre chez lui.
Puis après quelques mois, une demande d’immigration au près du gouvernement, une demande d’admission au près du collège privé d’Hollywood et mon intégration dans la famille de mon père, je fus une américaine. J’avais encore un fort accent français, mais tout le monde me comprenais et riait un peu de mon accent que l’on qualifiait de
cute. »
Self-centered.
Second personnality.