Une rencontre mémorable [ Aaron ]

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Chase avait passé une nuit effroyable. Ayant pas mal picolé la veille, il s'était retrouvé à vomir tripes et boyaux avant de s'endormir sur le sol de la salle de bain. Il s'est évidemment réveillé avec la gueule de bois. Aujourd'hui n'était, en plus, pas n'importe quel jour. Il allait intégrer la prestégieuse académie Barychikov. Il se leva en se massant l'épaule qui le faisait souffrir mais très vite ce ne fut put l'épaule le problème. Il avait l'impression que sa tête allait exploser. Il commença à faire couler la douche et se déshabilla pour se mettre dessous. L'eau lui faisait un bien fou. Il avait une sensation d'apaisement à chaque gouttes tombant sur lui. C'est à contre coeur, que 10 minutes plus tard, il éteignit le jet d'eau. Il se sécha rapidement mis des affaires propres, se brossa les dents et passa un coup de gel dans les cheveux pour se rendre un peu plus présentable. Un coup de rasoir et c'était comme s'il n'avait jamais été bourré la veille, du moins en apparence.
Il repris ses valises et quitta la chambre d'hôtel pour se rendre là où l'attendait sa nouvelle vie. Il fut époustouflé en voyant la grandeur des bâtiments de l'académie. Il se balada à travers les cours extérieurs, le hall d'entrée. Sans plus résister à la tentation il alla voir les salles de danse. Il ne put entrer dedans car un professeur assurait son cours de danse classique. Contre la vitre il ne put s'empêcher de sourire en voyant le parquet ciré, les grands miroirs et se qu'apprenaient les futurs danseurs.
Il décida alors de monter ses valises avant de faire une visite plus poussée de l'établissement. Lorsqu'il entra dans sa chambre il la trouva un peu petite mais il y régnait un parfum de liberté qu'il adorait. Deux lits peuplaient la chambre. Il regarda dans les deux armoires mais toutes deux étaient vides. Apparament son colocataire n'était pas encore arrivé. Il posa ses valises sur son lit et contempla la pièce.

Ma nouvelle maison...

C'est alors qu'il entendit la porte s'ouvrir derrière lui. Il se retourna pour voir le nouvel arrivant.

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Aaron était comme un vrai gamin, on aurait dit qu'il venait de déballer ses premiers cadeaux de Noel, alors que non il venait juste de descendre du car qui l'avait déposé devant les portes de l'académie Barichnicov, la fameuse académie d'art dont lui avait tellement parlé sa mère, il s'était longtemps demandé pourquoi elle en faisait autant l'éloge mais maintenant il comprenait. Elle était tout simplement fantastique, il n'avait pas encore pénétré à l'intérieur mais il sentait qu'il ne serait absolument pas déçu. Finalement il avait sans doute bien fait d'écouter sa mère et d'accepter d'y entrer. Il prit sa valise ainsi que son étui à guitare et avança d'un pas décidé vers l'immense bâtiment, ses pieds mourraient d'envie de fouler le sol tant désiré de la fameuse école. Au fur et à mesure qu'il avançait son euphorie grandissait, il avait des étoiles pleins les yeux, il affichait un sourire immense et heureux, ça faisait d'ailleurs un moment qu'il n'avait pas sourit de la sorte. Et alors qu'il franchissait les grandes portes, ses premières pensées allèrent son père, il essayait d'imaginer la réaction qu'il pourrait avoir si il savait que son fiston étudiait ici, ça lui en boucherait certainement un coin. Mais pour la première fois, Aaron ne lui devait rien, ce n'était pas pour son père qu'il entrait ici, non c'était pour lui, il voulait faire de la musique pour le plaisir et non plus par obligation.

Les écouteurs plantés dans les oreilles il marchait au rythme de la musique, marquant le tempo de sa main libre, ses yeux équarquillés essayaient de retenir le moindre détail de chaque chose qu'il voyait, tout ça était tellement nouveau pour lui, à la fois terrifiant mais aussi tellement exitant. Il voulait visiter l'école dans les secondes qui suivaient mais sa valise commençait vraiment à peser lourd et il ne savait même pas où était sa chambre, il décida donc qu'il était plus judicieux qu'il dépose d'abord ses affaires. Il se mit donc en quête des chambres des garçons, mais il fut un peu désespéré quand il vit le nombre de marches qu'il aurait à monter avant d'y parvenir, et sa valise qui pesait des tonnes, mais il lui en fallait plus pour le décourager. Il s'arrêta à mis chemin dans l'escalier et se retourna une dernière fois, embrassant du regard ce qui se trouvait autout de lui, la vérité était qu'il ne se rendait pas encore compte de ce qui lui arrivait ni d'où il se trouvait, c'était tout nouveau pour lui et il adorait ce sentiment de nouveauté, enfin une chose qui sortait de son quotidien de gosse de riches, il avait enfin plus ses parents dans les pattes, il avait d'ailleurs la sensation que sa vie de jeune adulte commençait, et que l'école en était le grand commencement.

Finalement il arriva à l'étage qu'il cherchait et se mis alors en quête de sa chambre, si il se souvenait bien il logait dans la numéro 121. Il la trouva enfin, il y avait du mouvement à l'intérieur et il en déduisit donc que son colocataire était déjà arrivé, il prit une profonde inspiration et entra. Visiblement son nouveau colocataire venait d'arriver lui aussi car sa valise était tout juste posée sur un lit et il n'y avait encore rien de déballé. Il posa lui-même ses affaires sur le lit encore libre et se tourna vers le jeune homme qui lui faisait face, qui n'avait pas très bonne mine d'ailleurs, il lui souria et lui tendit une main.

Salut ! Moi c'est Aaron. Apparement on va devoir cohabiter, je te rassure tout de suite, je ne fume pas, je ne suis pas alcoolique et je ne me drogue pas non plus, je risque juste de faire un peu de bruit. dit-il en montrant son étui à guitare.

Il se débarrassa de sa veste tout en continuant d'observer son nouveau compagnon de chambrée.

Tu n'as pas très bonne mine, ça va ? Il poussa un peu sa valise et s'assis sur le bord du lit. Alors sinon, tu viens d'où ? Et c'est quoi ton "super talent " ? Il fit une pose. Il paraît que je parle beaucoup, désolé. dit-il avec toujours le même sourire amical. Le jeune homme n'avait pas l'air de quelqu'un de désagréable, peut-être qu'ils s'entendraient bien, du moins il l'espérait, il n'avait jamais vraiment apprécier d'être en froid avec les gens, et puis sachant qu'ils devraient cohabiter, ça vaudrait mieux pour eux.

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Le garçon qui venait d'entrer avait à peu près le même âge que Chase, un peu plus petit au niveau taille, il était habillé simplement et pourtant semblait élégant. Chase n'en revenait pas de remarquer autant de détail avec sa gueule de bois. Le jeune homme alla poser ses valises sur le lit qui était encore libre. Alors c'était lui son nouveau cocolcataire. Il n'avait pas l'air désagréable bien au contraire. En tout cas il n'avait pas tirer la tronche en voyant Chase ce qu'il considéra comme un bon point pour lui. En revanche, à côté du nouvel arrivant, le jeune homme avait l'impression d'être venu les mains dans les poches. Sur son lit était seulement posé son sac et sa valise alors que son colocataire en avait un peu plus. Celui-ci d'ailleurs, s'avança vers Chase en tendant la main. Il se présenta comme étant Aaron. Chase lui serra la main tout en continuant à l'écouter. Apparament ce devait être un musicien étant donné l'étui de la valise. Ce n'était ni un alcoolique, ni un fumeur, ni un drogué. Chase laissa échapper un petit rire. C'était une description tout à fait adéquate aux circonstances. Il allait répondre lorsque Aaron reprit la parole pour lui poser quelques questions et lui dire qu'il avait tendance à parler beaucoup. Chase sourit de nouveau.

Moi, c'est Chase. Purement américain, je viens de Milwaukee dans le Wisconsin.

Il se rappela avoir noté un léger accent dans la voix d'Aaron. Peut-être British..

Toi tu viens de Grande Bretagne, non? Bref, je ne fume pas et je ne me drogue pas. Je ne suis pas non plus un alcoolique même si ma gueule de bois prouve le contraire... Il ne faut pas se fier aux apparences, je ne bois qu'à titre exceptionnel.

Il sourit au jeune homme et enleva également sa veste qu'il posa avec le reste de ses affaires.

Alors t'es musicien? C'est cool. D'autant que je ne considère pas la musique comme du bruit alors si tu veux t'exercer dans la chambre ça ne me pose pas de problème. Tu joues de quels intruments à part la guitare? Quand à moi je suis danseur.

Il dit cela en faisant un petit mouvement de danse hip hop. Avant de lâcher un autre petit rire.

Au fait, j'ai pris ce lit pour poser mes affaires mais si tu préfères être de ce côté ça ne me dérange pas. Alors tu connais beaucoup de monde par ici? Et il me semble qu'on soit aussi bavard l'un que l'autre.

Il sourit à nouveau au jeune homme.

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Aaron avait toujours eu un bon jugement sur les gens, on avait l'habitude de dire qu'il ne fallait pas se fier aux apparences mais lui se basait beaucoup sur la première impression, et quand il voyait son colocataire il voyait juste un type cool qui avait l'air très sympathique. Tant mieux, il ne demandait qu'à bien s'entendre avec lui, d'ailleurs il n'aimait pas vraiment être en froid avec les gens, surtout quand il doit partager une chambre avec eux. Mais apparement il n'avait pas besoin de se soucier de cela avec son nouveau compagnon. Aaron l'observait en silence, il devait certainement faire tomber les filles quand il passait dans le coin lui, cette pensée le fit sourire, il était plutôt athlétique et il était pratiquement certain qu'il était danseur.

Une fois que Aaron se tût enfin, son compagnon pu prendre la parole et se présenter à son tour.

Ravi de te rencontrer Chase, j'espère qu'on s'entendra bien. dit-il toujours aussi souriant. En effet je suis anglais, je me demande comment tu as bien pu le savoir, ça ne s'entend pourtant pas du tout. dit-il en riant doucement. Puis l'américain lui confia que lui non plus n'était ni un fumeur, ni un drogué, ni un alcoolique même si sa gueule de bois disait le contraire. Tu n'as pas à te justifier, je ne suis pas là pour te faire la morale, si tu veux j'ai de l'aspirine dans mon sac.

Aaron commença à déballer ses affaires tout en répondant aux questions de Chase.

Ouais la musique, il paraît que je joue pas trop mal alors pourquoi ne pas continuer à travailler ; je joue principalement de la guitare, et également du piano et de la batterie, mais tu conviendras qu'une guitare c'est quand même plus facile à transporter.

Il rangea ses affaires dans son armoire, puis se tourna vers Chase quand celui-ci lui dit qu'il faisait de la danse.

Ah ah je l'aurais parié, dit-il en riant. Mais quelque chose me dit que tu ne fais pas de la danse classique. Chase fit alors un petit mouvement de hip hop. Oui j'aurais deviné. Moi ça ne m'a jamais tenté, enfin surtout mon père, il ne voyait pas du tout l'intérêt que ça pouvait avoir. Enfin bref. Il se tû pour ne pas ennuyer le jeune homme avec ses histoires de famille et aussi pou éviter de se mettre en colère en parlant de son père.

Puis Chase lui demanda si ça ne le dérangeait pas qu'il ai prit ce lit là.

Oh non pas du tout, ça m'ai complétement égal, et puis maintenant qu'on à commençé à s'installer, on ne va pas tout déranger, très logique mon raisonnement dit donc. dit-il en souriant. Si tu veux tout savoir, je n'avais jamais mit les pieds en Californie avant aujourd'hui, bien évidement je suis arrivé en Amérique il y a un peu plus longtemps, mais on va dire que je suis un pauvre anglais paumé parmi les américains, donc je ne connais personne ou presque. Et toi ? T'étais déjà venu par ici avant ? T'as déjà eu le temps de rencontrer des gens ici ? A part moi bien sûr.

Il ria franchement lorsque Chase lui dit qu'il était sûrement aussi bavard que lui.

Tu m'en voit ravi, de toute façon si ça n'avait pas été le cas, je me serais sûrement fait la discussion à moi-même, je suis très doué aussi pour parler tout seul. Mais à deux c'est encore mieux. dit-il en souriant. Bon maintenant il n'y a plus qu'à espérer que l'on s'entende bien, mais j'ai l'impression que c'est bien partit.

Une fois toutes ses affaires rangées dans son armoire, il glissa sa valise sous le lit et se tourna vers la fenêtre.

C'est quand je regarde la ville comme ça que je réalise que l'Angleterre est vraiment loin. dit-il comme pour lui-même. Toi ta famille est restée dans le Wisconsin ? Ou tu as de la famille ici peut-être ? Désolé je suis indiscret parfois, tu n'es pas obligé de répondre si tu n'en as pas envie.

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Chase adorait la bonne humeur que son nouvel ami dégagait. Il était joyeux et énergique. Deux traits de caractères que Chase appréciait. C'était tellement mieux d'entrer dans sa chambre en sachant qu'on n'y trouverait pas quelqu'un qui critique tout, n'arrête pas de se plaindre et qui en plus envoie pêtre tout le monde. Visiblement il n'aurait aucun problème de ce côté là avec Aaron. De plus, il appréciait le fait que le jeune hommùe ne lui fasse pas toute une morale sur les méfaits de l'alcool et tout le tralala et surtout il ne le prenait pas pour un petit jeune qui a besoin de boire pour prouver qu'il est un homme. Il sortit de ses pensées quand Aaron lui proposa de l'aspirine. De l'aspirine? Comment n'y avait-il pas pensé plus tôt?

Oh ce serait avec plaisir ! C'est dingue j'ai eu la tête sur le point d'exploser toute la journée et pas à un seul moment je me suis dit "tiens si je prenais de l'aspirine"

Il avala deux comprimés que lui tendit Aaron. Il se dirigea vers son sac et en sortit une petite bouteille d'eau. Il avala deux longues rasades pendant que le jeune homme lui énumérait les instruments dont il aimait jouer.

Effectivement la guitare est un bien meilleur choix pour le transport. J'ai fait un peu de batterie à l'époque du collège mais je n'étais pas très bon... Les gens me demandaient de ne rester concentrer que sur la danse, je comprends pourquoi quand je revois la vidéo qu'avait fait ma mère lorsque je prenait des cours.

Il eut un brin de nostalgie en repensant à ce moment. Il secoua la tête et voyant qu'Aaron défaisait ses bagages, il s'assit à côté de sa valise qu'il défairait plus tard. Le rangement n'était pas son fort et l'organisation encore moins. Ranger consistait pour lui à jeter en boule un vêtement dans un endroit invisible à première vue. Apparament Aaron n'était pas de se genre là et Chase se promit intérieurement de faire en sorte de laisser leur chambre la plus rangée possible. Le sujet dévia sur la danse. Chase se mit à rire quand Aaron lui parla de danse classique.

Non effectivement. Je n'ai pas vraiment le profil pour danser sur les pointes des pieds avec des justaucorps très moulants.. Ca fait longtemps que tu joues de la musique?

Aaron parla rapidement de son père. Chase allait lui poser une question à ce sujet mais se ravisa lorsqu'il sentit un malaise grandir chez Aaron. Il changea donc de sujet en parlant des lits et s'il connaissait du monde par ici.

L'effet "paumé" je connais. J'ai le même depuis que j'ai débarqué ici hier. Pareil c'est la première fois que je viens en Californie. Je suis tellement habituée à ma petite ville qu'elle me manque un peu. Donc non je connais personne enfin sauf toi maintenant.

Puis il se souvint...

Ah si, j'ai rencontré une fille aussi hier soir mais je ne m'en souviens pas vraiment pour être honnête, j'avais déjà pas mal abusé de l'alcool.. La pauvre, j'espère que j'ai pas été trop chiant. Bref, ça n'a pas dû être simple pour toi de quitter ta famille pour un autre pays.

Puis Aaron eut lui aussi son brin de nostalgie en sous entendant que l'Angleterre lui manquait. Chase voulait bien le comprendre. Puis le sujet dévia sur leur famille.

Non non tu n'es pas du tout indiscret. Je n'ai pas vraiment de tabous. Mais si tu as un sujet que tu préfères éviter surtout n'hésites pas. Je m'en voudrais de faire une gaffe. Sinon toute ma famille est dans le Wisconsin et je vais te confier un secret, mais c'est la première fois que je quitte le pays et le nid famillial par la même occasion. Et toi? Tu en as par ici? Et dans une idée plus générale tu es proche de ta famille?

Chase avait conscience que ça faisait pas mal de question mais il était assez curieux, d'autant qu'il sentait les aspirines commençait à faire effet, il arrivait donc mieux à se concentrer sur les paroles du jeune homme.

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Aaron n'avait jamais été du genre à critiquer ou encore juger les gens qui l'entourait, après tout il venait juste de rencontrer Chase, de quel droit pourrait-il lui faire une remarque désobligeante sur sa gueule de bois, comme si ça ne lui était jamais arrivé à lui. Bon en fait non ça ne lui était jamais arrivé, enfin pas jusqu'à avoir cette tête là, d'ailleurs son père ne le lui aurait jamais permis, il serra la machoire quand il repensa à son paternel, il essaya de chasser sa présence de sa tête et farfouilla dans son sac à la recherche de ce flacon d'aspirine. Il fini par le trouver et donna deux cachet blanc à son colocataire.

Tu vois, je te suis déjà indispensable. dit-il en riant. C'est toujours aux choses les plus évidentes qu'on pense le moins, faut croire qu'on aime faire compliqué.

Aaron fini par s'allonger sur son nouveau lit, il s'adossa au mur derrière lui et croisa les mains derrière sa tête, il observa Chase s'activer pour chercher sa bouteille d'eau et avaler les deux comprimés. Il ne pu qu'acquiecer quand celui-ci lui dit qu'en effet la guitare était ce qui y avait de plus facile à transporter, il eu soudain un sourire.

Oui, je m'imagine pas vraiment essayer de transporter une grosse caisse sur mon dos, avec les symbales dans une main et les Charleston dans l'autre, quoi que ça devrait être assez comique. Il l'écouta ensuite lui dire qu'il avait lui-même tenter la batterie quand il était jeune mais qu'il avait vite arrêté. Ca t'avais plu ? Parce que si tu veux je pourrais t'apprendre à jouer des trucs, faciles. Mais je supposes que tu es bien meilleur en danse, enfin sinon tu ne serais pas là. Comme quoi finalement nous avons trouvé nos terrain d'exellence. Puis Chase se mit à rire doucement quand il lui parla de danse classique, il devait certainement essayer de s'imaginer en justaucorps et en chausson. Pas très viril en effet. Moi, je fais de la musique depuis que j'ai douze ans, en fait j'ai juste eu le malheur de poser les mains sur un piano.

Il avait dit cela amèrement, ce n'était pas vraiment qu'il avait regretté cette soirée où il avait découvert la musique, non il avait adoré ce contact avec le piano, c'était plutôt tout ce qu'il en avait découlé par la suite qui l'avait dégoûté, lui avait oté tout le plaisir de jouer. Il croisa les mains sur sa poitrine et regarda Chase sans rien dire.

Ne te méprends pas, j'aime la musique et j'aime en faire, sinon je ne serais pas là, mais c'est juste que... oh c'est compliqué, et je ne veux pas t'ennuyer avec ça.

Un certain malaise s'installa suite à ces paroles, il se concentra alors sur ce que Chase lui disait à propos d'être nouveau dans une ville qu'on ne connaît absolument pas. Il eu même un sourire quand l'américain lui confia qu'il avait rencontré une fille la veille et qu'elle avait sûrement dû le trouver chiant.

Elle à surtout dû trouver que tu avais une tête de détérré. dit-il avec un grand sourire. Puis la conversation retourna à la famille et à leur ville natale. Je viens du Norfolk, et je n'ai pour ainsi dire jamais quitté ma campagne, surtout pas avec ma mère, elle n'aurait jamais quitté l'Angleterre dans d'autres circonstances. Ca aurait très bien pu être un autre pays, mais j'avais toujours rêvé d'aller en Amérique, c'était en quelque sorte le début d'un nouveau départ.

D'un côté Aaron n'avait pas envie de parler de sa famille à Chase, et puis d'un autre il éprouvait le sentiment de se confier, il n'avait jamais parlé de sa famille à personne, pratiquement personne ne savait et ce n'était pas que cela le dérangeait mais ça commençait à devenir lourd. Chase lui parla alors de lui, comme quoi toute sa famille était dans le Wisconsin et qu'il n'était jamais venu en Californie avant. Cela dit il lui demanda alors si il avait de la famille ici, si il était proche de sa famille. Cette question remua pas mal de mauvais souvenir, la vision de son père avec sa secrétaire puis celle de sa mère en larmes lui revinrent en mémoire, mais Chase ne pouvait pas savoir, il n'y était pour rien.

Toute ma famille est dissiminée un peu partout en Angleterre. Je ne sais même plus si on peut appeller ça une famille, je me demande même si on en a jamais été une, mais ça ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie. Oh puis si tu veux tout savoir mon père se tapait sa secrétaire de vingt deux ans et j'ai convaincu ma mère de divorcer. Donc non je ne suis absolument pas proche de ma famille. Il se releva et un marcha un moment de long en large, il sentait la colère monter et il ne voulait surtout pas que Chase le voit comme ça, il se força à sourire. Pas très joyeux tout ça, sinon l'académie te plaît ? Tu as eu le temps de la visiter un peu ? Je ne la voyais pas aussi grande. dit-il pour essayer de changer de sujet.

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Chase ne put s'empêcher de rire lorsque Aaron conclut qu'il lui était déjà indispensable. Il souleva sa bouteille d'eau en direction du jeune homme comme pour lui porter un toast avant de la porter à ses lèvres, d'avaler une gorgée et de la refermer. Il allait la remettre dans sa valise mais se ravisa et préféra la posée sur sa table de nuit. Aaron quand à lui, s'était allongé sur son lit après avoir défait ses valises. Ils parlèrent de leurs passions respectives mais très vite Chase sentit un autre malaise. Aaron parlait de sa musique comme Chase parlait de la danse avec une pointe d'extase, d'envie mais contrairement à ce dernier, Chase décela aussi des regrets ou bien des remords. Il ne savait pas bien. Aaron finit par conclure que c'était une histoire compliquée et qu'il ne voulait pas l'ennuyer avec ça. Un malaise s'installa et le sujet dévia sur la jeune fille avec qui Chase était la nuit dernière. Celui-ci se mit à rire.

C'est vrai que je n'étais plus très frais mais je n'avais pas encore vomi alors je suppose que j'avais une meilleure tête.

Chase posa quelques questions sur la famille d'Aaron. Son colocataire l'intriguait. Il sentait qu'il devait s'être passé pas mal de chose dans son passé. Et Chase adorait résoudre les mystères mais surtout il voulait pouvoir compter sur lui. Et la meilleure des façons pour que cela se produise c'est qu'Aaron sache qu'il pouvait compter sur son coloc'. Mais cette conversation changea de ton. Le jeune homme finit par lui dire que son père avait tromper sa mère avec sa secrétaire et donc cette histoire s'était conlut par le divorce de ses parents. Il se leva et commença à arpenter la pièce. Chase savait parfaitement ce que signifiait le besoin de marcher, c'était le désir de contrôler sa colère. Il aurait pu s'excuser d'avoir posé la question mais cela n'aurait pas changer grand chose à la situation. Aaron lui posa d'autres questions pour changer de sujet mais Chase les ignora. Il avait posé cartes sur table avec lui, il devait donc en faire autant.

Ma mère est décédée le jour de mes 16 ans. Un cancer. Deux ans plus tard mon père s'est remariée avec une pétasse qui ne pense qu'à une chose, dépenser l'argent qu'il gagne. Mon père a gardé quelques liens avec mes soeurs, j'en ai trois pour infos, mais à force de disputes on a préféré rester loin l'un de l'autre.

Chase baissa la tête pour lutter contre l'envie de laisser échapper quelques larmes. Il ne pouvait parler de sa mère sans avoir les larmes aux yeux. Il prit quelques inspirations et sourit à son colocataire.

Crois-moi les histoires de famille ça me connaît, alors si tu as besoin de parler n'hésites pas. Mis à part ça, j'ai visiter un peu les lieux à mon arrivée. Les salles de danse sont immenses. J'ai toujours rêvé de danser sur un vrai parquet ciré avec des grandes glaces toutes autour. Mais j'ai l'impression que pratiquement tout ici est immense ! Et toi tu as vu des choses intéressantes à ton arrivée ici? Genre les locaux de musiques ??

Il avait eu besoin de changer de sujet pour remettre un peu de bonne humeur dans la conversation. Il ne savait pas si ça avait marcher pour Aaron, mais lui se sentait un peu mieux. Il s'assit en tailleur sur son lit avant de reprendre la parole avant qu'Aaron ne parle.

Si un jour tu as envie de parler de cette fameuse histoire de piano, tu peux le faire avec moi. Comme toi je ne suis pas le genre de personne qui juge et je ne compte pas le crier sous tous les toits alors tu peux me faire confiance.

Il sortit une peluche de son sac.

L'une de mes soeurs me la donné avant que je ne parte. Elle m'a dit qu'avec elle je ne me sentirais pas seule et qu'elle me rappelerait que quelque part dans ce monde je suis aimé. C'est ridicule pas vrai?? Vraiment un truc de fille.

Et pourtant dans l'avion qui l'avait amené ici, il n'avait pu s'empêcher de la garder près de lui. Il ignorait pourquoi il en avait parlé à Aaron, probablement parce qu'il aimait discuté avec ce jeune homme.

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Malgré la curiosité apparente de Chase, l'amitié que ressentait déjà Aaron pour lui ne s'était pas dissipée, les questions de l'américain étaient plutôt personnelles c'est vrai mais il lui avait répondu sans chercher à se défiler. Il ne voyait pas vraiment ces questions comme indiscrètes ou malhonnête, ils allaient partager cette chambre tout les deux alors il était légitime que Chase ai envie d'en savoir plus sur lui. Il ne s'attendait pas à ce que son compagnon se mette lui aussi à lui parler de lui et de sa famille, bien sûr il voulait en savoir plus sur lui, mais il ne voulait pas risquer de le brusquer, il ne lui en parlerait que si il en avait envie. Quelle ne fût pas sa surprise quand Chase se mit soudain à lui parler de sa famille, il fût peiné de savoir que Chase n'avait pas eu un passé plus réjouissant que le sien. Il cessa pendant un instant de marcher et se tourna vers son colocataire.

Désolé pour ta mère, ça a dû être très dur pour toi, je n'ose même pas imaginé à quel point. dit-il sur un ton bas. Finalement Chase était certainement plus à plaindre que lui. Et moi qui te parle de mes histoires de famille, ce n'est rien comparé à ce qui a pu t'arriver.

Écouter Chase parler l'avait un peu calmer, la colère qu'il avait pu ressentir quand il s'était mis à penser à son père s'était un peu dissipé, il revint vers son lit et s'assit au bord ; son regard était penché sur Chase, celui-ci semblait triste, sans doute d'avoir parlé de sa mère, il aurait voulut lui dire quelque chose mais il ne savait pas vraiment quoi, lui n'avait pas perdu quelqu'un de proche, quelqu'un qu'il aimait, il ne savait pas ce que ça faisait donc il était mal placé pour lui parler. Il baissa alors la tête. Mais Chase réussit à se ressaisir et il poursuivit en disant qu'il savait ce qu'était les histoires de famille compliquées et que si jamais il avait besoin de parler il ne fallait pas qu'il hésite, cette déclaration fit vraiment plaisir à Aaron, ils se connaissaient à peine et pourtant il savait déjà qu'il pouvait avoir confiance en Chase.

C'est très gentil de ta part. dit-il avec un sourire. Et tu sais quoi ? J'adore écouter les gens parler, alors si jamais toi aussi tu as besoin de parler, je serais là.

Puis Chase changea de conversation, ce qui n'était pas plus mal vu la tristesse qu'avait provoquée la précédente. Il répondit à sa dernière question, et contrairement à Aaron, lui avait eu un peu le temps de visiter les locaux, il fit même un petit commentaire sur la salle de musique. Et avant qu'il n'ai eu le temps de lui répondre Chase fit un commentaire sur l'histoire du piano, comme quoi si un jour il voulait en parler il l'écouterait, qu'il n'était pas du genre à tout raconter à tout le monde et qu'il pouvait lui faire confiance.

Je te remercie, promis un jour je t'en parlerais, mais tu verras c'est pas très important. Il fit une pose. J'espère que tu n'as pas peur de danser devant un public parce que je compte bien venir de voir danser un de ces jours. dit-il avec un sourire. Moi j'ai pas trop eu le temps de visiter, j'avais qu'une envie c'était de poser cette foutue valise, mais j'ai vu de loin et je peux te dire qu'ils ont un magnifique piano dont j'ai très envie de toucher les notes. dit-il tout joyeux soudainement. Il n'avait pas préciser que le piano qui trônait dans la salle de musique était la copie conforme de celui qu'il avait en Angleterre et que le voir lui avait rappelé bon nombre de souvenirs.

Aaron remarqua que Chase fouillait dans son sac, il pensait sans doute avoir oublié quelque chose, il haussa les sourcils quand il le vit sortir une peluche de son sac. Chase lui raconta que c'était un cadeau d'une de ses sœurs, qu' elle le lui avait donné avant de partir, il fit un commentaire comme quoi c'était ridicule.

Je ne trouve pas non, je trouve ça plutôt mignon, c'est une façon de te dire bonne chance et qu'elle t'aime. dit Aaron en regardant la petit peluche. Chacun son porte bonheur, moi j'ai toujours ça sur moi. Il lui montra un médiator gris accroché à une chaîne, il l'avait depuis qu'il avait commencé la guitare, c'était en quelque sorte un gri-gri et il ne le quittait pour ainsi dire jamais. On a chacun nos trucs ridicules.

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Comme il l'avait imaginé, l'annonce du décès de sa mère avait jeté un froid sur la discussion. Aaron était gêné et lui-même ne savait plus vraiment où se mettre. Finalement ce fut son colocataire qui reprit la parole. Il s'excusa. Chase secoua la tête et sourit tristement à son nouvel ami.

Tu pouvais pas savoir. Et tes histoires de famille sont loin d'être "rien". Je voulais juste être honnête avec toi étant donné que tu l'as été avec moi mais ce n'est en aucun cas pour dire "meilleur" que toi. Comment ta mère a réagi au divorce?

Plusieurs de ses amis avaient des parents divorcés. Il savait que c'était généralement les gosses qui trinquaient le plus dans ce genre d'histoires. Il avait bien compris dans quel état d'esprit se trouvait Aaron face à tout ça. Mais après les enfants c'était souvent les femmes qui s'en prenait plein la poire a longueur de temps avec toutes ces histoires... Puis Aaron lui demanda s'il n'avait pas peur de danser en public car celui-ci comptait bien venir le voir. Le visage de Chase s'éclaira immédiatement par un large sourire.

Ce serait avec plaisir. Avoir un public me motive à donner le meilleur de moi-même. Et j'espère bien que je danserai sur bons nombre de musique. Je suis à peu près sûr que tu est très doué pour comprendre le genre de musique dont les gens ont besoin. Et je serais ravi que tu m'apprennes quelques trucs simples à la batterie.

Ils parlèrent chacun de leurs gri-gri en les qualifiant de ridicule même si Chase trouvait que celui d'Aaron était loin d'être ridicule. Il lui sourit et posa sa peluche sur son lit doucement. Puis la question qu'il lui posa par la suite sortit sans même qu'il ne put l'en empêcher.

Alors dis-moi... être musicien doit être profitable auprès des filles, non?? Sauf si biensûr tu es déjà marié avec un ou deux enfants illégitimes.

Il se mit à rire puis se reprit un peu plus sérieusement.

Je comprendrais si c'était trop personnel pour le moment.